Première Lettre: Oscar et la Dame Rose – Leitura em Francês

Esta é a Première Lettre da série Oscar et la Dame Rose – Leitura em Francês.

 

Você, assim como outros, provavelmente não escutou falar do filme Oscar et la Dame Rose. E, se nem do filme escutou falar, duvido ainda mais que sequer saiba da existência do livro. Mas não se preocupe! Eu escrevo este texto especialmente para você saber um pouco mais sobre esse livro e qual o meu objetivo com ele. De antemão, saiba que a partir de hoje será lançado um texto novo aqui no blog com o áudio do livro lido por mim, Elisa. 

 

Este livro conta a história de Oscar, um garoto de 10 anos com leucemia, que vive no hospital. Lá, ele se  encontra a Dame Rose, uma senhora que visita crianças enfermas. Incentivado por ela, o rapaz começa a escrever cartas para Deus relatando os seus 12 últimos dias de vida. Dotada de uma imaginação fértil, Dame Rose faz com que Oscar acredite que é capaz de viver as emoções de uma vida inteira em apenas 12 dias. 

 

A ideia de juntar o blog com as leituras que realizei no Podcast Avec Elisa surgiram depois que comecei a fazer isso com o livro Le Petit Prince e obtive um feedback maravilhoso! 

 

Espero que você goste dessa junção e seja participativo, afinal, essa leitura é para você realizar uma grande imersão na língua e literatura francesa!

 

Êtes-vous prêts à vous laisser surprendre par l’histoire d’Oscar et la Dame Rose ?

 

Alors ouvrez grand vos oreilles…

1 – Escute a primeira carta do livro Oscar et la dame rose

 

Eu o aconselho a escutar duas vezes o áudio do capítulo antes de passar para os próximos passos. Você pode escutar no Spotify, Deezer, Anchor e entre outras plataformas!

2 – Compreenda o vocabulário

 

Blague = piada

Blouse = blusa

 

Catcheuse = lutadora

 

Chiffres = digítos, algarismos, números

 

Copains = amigos

 

Crotte = excremento

 

Déçois = do verbo décevoir, desapontar, desiludir.

 

 Enjolive = embelezar

 

Et cetera = e etc.

 

Foutu = Que é ruim, odioso, irritante

 

J’ai foutu = eu dei cabo, estraguei, arruinei

 

 j’ai un coup de morosité  = eu tenho um ataque de melancolia, tristeza. Fico cabisbaixo.  

 

Greffe de moelle osseuse = transplante de medula óssea

 

Gueuler = falar muito alto, gritar

 

Grillé = do verbo griller, grelhar, fritar, assar, esturricar

 

Guirlande = guirlanda, enfeite (no contexto do livro, Oscar quis dizer que é algo tolo, bobo, referindo-se ao ato de escrever)

 

Gorge = garganta

 

Mensonge = mentira

 

Muet = mudo, calado

 

Poissons = peixes

 

Pompom = (no contexto do livro, Oscar quis dizer que é algo tolo, bobo, referindo-se ao ato de escrever)

 

Ratée = fracassou, falhou

 

Risette = Sorriso de uma criança dirigindo-se a alguém (no contexto do livro, Oscar quis dizer que é algo tolo, bobo, referindo-se ao ato de escrever)

 

Ruban = Ornamento de tecido, plano e estreito, em fibras naturais ou sintéticas ou em fios de metal dúctil (no contexto do livro, Oscar quis dizer que é algo tolo, bobo, referindo-se ao ato de escrever)

 

Sage = sábio, sensato

 

S’amuser = se divertir

 

Tournois = torneios, combates

3 – Ouça a história mais uma vez

 

Agora tente identificar as palavras do vocabulário na história, escutando-a mais uma vez.

4 – Responda as questões

 

1. À qui Oscar a-t-il écrit la lettre?

 

2. Comment Oscar a decrit l’hôpital ?

 

3. Quoi l’impression Oscar a sur les toubis?

 

4. Oscar a demandé une question à Mamie-Rose. Il demande dans l’espoir que la réponse de Mamie-Rose sera différente de la réponse des toubis. Quelle est cette question?

6 – Leia a transcrição da primeira carta

 

Para ler a transcrição, é só clicar no símbolo ” + “. Boa leitura!

Cher Dieu,


Je m’appelle Oscar, j’ai dix ans, j’ai foutu le feu au chat, au chien, à la maison (je crois même que j’ai grillé les poissons rouges) et c’est la première lettre que je t’envoie parce que jusqu’ici, à cause de mes études, j’avais pas le temps.

 

Je te préviens tout de suite : j’ai horreur d’écrire. Faut vraiment que je sois obligé. Parce qu’écrire c’est guirlande, pompon, risette, ruban, et cetera. Écrire, c’est rien qu’un mensonge qui enjolive. Un truc d’adultes.

 

La preuve ? Tiens, prends le début de ma lettre : « Je m’appelle Oscar, j’ai dix ans, j’ai foutu le feu au chat, au chien, à la maison (je crois même que j’ai grillé les poissons rouges) et c’est la première lettre que je t’envoie parce que jusqu’ici, à cause de mes études, j’avais pas le temps », j’aurais pu aussi bien mettre : « On m’appelle Crâne d’Œuf, j’ai l’air d’avoir sept ans, je vis à l’hôpital à cause de mon cancer et je ne t’ai jamais adressé la parole parce que je crois même pas que tu existes. »

 

Seulement si j’écris ça, ça la fout mal, tu vas moins t’intéresser à moi. Or j’ai besoin que tu t’intéresses.

 

Ça m’arrangerait même que tu aies le temps de me rendre deux ou trois services.

 

Je t’explique.

 

L’hôpital, c’est un endroit super-sympa, avec plein d’adultes de bonne humeur qui parlent fort, avec plein de jouets et de dames roses qui veulent s’amuser avec les enfants, avec des copains toujours disponibles comme Bacon, Einstein ou Pop Corn, bref, l’hôpital, c’est le pied si tu es un malade qui fait plaisir.

 

Moi, je ne fais plus plaisir. Depuis ma greffe de moelle osseuse, je sens bien que je ne fais plus plaisir. Quand le docteur Düsseldorf m’examine, le matin, le cœur n’y est plus, je le déçois. Il me regarde sans rien dire comme si j’avais fait une erreur. Pourtant je me suis appliqué, moi, à l’opération ; j’ai été sage, je me suis laissé endormir, j’ai eu mal sans crier, j’ai pris tous les médicaments. Certains jours, j’ai envie de lui gueuler dessus, de lui dire que c’est peut-être lui, le docteur Düsseldorf, avec ses sourcils noirs, qui l’a ratée, l’opération. Mais il a l’air tellement malheureux que les insultes me restent dans la gorge. Plus le docteur Düsseldorf se tait avec son œil désolé, plus je me sens coupable. J’ai compris que je suis devenu un mauvais malade, un malade qui empêche de croire que la médecine, c’est formidable.

 

La pensée d’un médecin, c’est contagieux.

 

Maintenant tout l’étage, les infirmières, les internes et les femmes de ménage, me regarde pareil. Ils ont l’air tristes quand je suis de bonne humeur ; ils se forcent à rire quand je sors une blague. Vrai, on rigole plus comme avant.

 

Il n’y a que Mamie-Rose qui n’a pas changé. À mon avis, elle est de toute façon trop vieille pour changer. Et puis elle est trop Mamie-Rose, aussi. Mamie-Rose, je te la présente pas, Dieu, c’est une bonne copine à toi, vu que c’est elle qui m’a dit de t’écrire. Le problème, c’est qu’il n’y a que moi qui l’appelle Mamie-Rose. Donc faut que tu fasses un effort pour voir de qui je parle : parmi les dames en blouse rose qui viennent de l’extérieur passer du temps avec les enfants malades, c’est la plus vieille de toutes.

 

— C’est quoi votre âge, Mamie-Rose ?

 

— Tu peux retenir les nombres à treize chiffres, mon petit Oscar ?

 

— Oh ! Vous charriez !

 

— Non. Il ne faut surtout pas qu’on sache mon âge ici sinon je me fais chasser et nous ne nous verrons plus.

 

— Pourquoi ?

 

— Je suis là en contrebande. Il y a un âge limite pour être dame rose. Et je l’ai largement dépassé.

 

— Vous êtes périmée ?

 

— Oui. — Comme un yaourt ?

 

— Chut !

 

— O.K. ! Je dirai rien.

 

Elle a été vachement courageuse de m’avouer son secret. Mais elle est tombée sur le bon numéro. Je serai muet même si je trouve étonnant, vu toutes les rides qu’elle a, comme des rayons de soleil autour des yeux, que personne ne s’en soit douté.

 

Une autre fois j’ai appris un de ses autres secrets, et avec ça, c’est sûr, Dieu, tu vas pouvoir l’identifier.

 

On se promenait dans le parc de l’hôpital et elle a marché sur une crotte.

 

— Merde !

 

— Mamie-Rose, vous dites des vilains mots.

 

— Oh, toi, le môme, lâche-moi la grappe un instant, je parle comme je veux.

 

— Oh Mamie-Rose !

 

— Et bouge-toi le cul. On se promène, là, on ne fait pas une course d’escargots.

 

Quand on s’est assis pour sucer un bonbon sur un banc, je lui ai demandé :

 

— Comment se fait-il que vous parliez si mal ?

 

— Déformation professionnelle, mon petit Oscar. Dans mon métier, j’étais foutue si j’avais le vocabulaire trop délicat.

 

— Et c’était quoi votre métier ?

 

— Tu ne vas pas me croire…

 

— Je vous jure que je vous croirai.

 

— Catcheuse.

 

— Je ne vous crois pas !

 

— Catcheuse ! On m’avait surnommée l’Étrangleuse du Languedoc.

 

Depuis, quand j’ai un coup de morosité et qu’elle est certaine que personne ne peut nous entendre, Mamie-Rose me raconte ses grands tournois : l’Étrangleuse du Languedoc contre la Charcutière du Limousin, sa lutte pendant vingt ans contre Diabolica Sinclair, une Hollandaise qui avait des obus à la place des seins, et surtout sa coupe du monde contre Ulla-Ulla, dite la Chienne de Büchenwald, qui n’avait jamais été battue, même par Cuisses d’Acier, le grand modèle de Mamie-Rose quand elle était catcheuse. Moi, ça me fait rêver ses combats, parce que j’imagine ma copine comme maintenant sur le ring, une petite vieille en blouse rose un peu branlante en train de foutre la pâtée à des ogresses en maillot. J’ai l’impression que c’est moi. Je deviens le plus fort. Je me venge.

 

Bon, si avec tous ces indices, Mamie-Rose ou l’Étrangleuse du Languedoc, tu ne repères pas qui est Mamie-Rose, Dieu, alors il faut arrêter d’être Dieu et prendre ta retraite. Je pense que j’ai été clair ? Je reviens à mes affaires.

 

Bref, ma greffe a beaucoup déçu ici. Ma chimio décevait aussi mais c’était moins grave parce qu’on avait l’espoir de la greffe. Maintenant, j’ai l’impression que les toubibs ne savent plus quoi proposer, même que ça fait pitié. Le docteur Düsseldorf, que maman trouve si beau quoique moi je le trouve un peu fort des sourcils, il a la mine désolée d’un Père Noël qui n’aurait plus de cadeaux dans sa hotte.

 

L’atmosphère se détériore. J’en ai parlé à mon copain Bacon. En fait il s’appelle pas Bacon, mais Yves, mais nous on l’a appelé Bacon parce que ça lui va beaucoup mieux, vu qu’il est un grand brûlé.

 

— Bacon, j’ai l’impression que les médecins ne m’aiment plus, je les déprime.

 

— Tu parles, Crâne d’Œuf ! Les médecins, c’est inusable. Ils ont toujours plein d’idées d’opérations à te faire. Moi, j’ai calculé qu’ils m’en ont promis au moins six.

 

— Peut-être que tu les inspires.

 

— Faut croire.

 

— Mais pourquoi ils ne me disent pas tout simplement que je vais mourir ?

 

Là, Bacon, il a fait comme tout le monde à l’hôpital : il est devenu sourd. Si tu dis « mourir » dans un hôpital, personne n’entend. Tu peux être sûr qu’il va y avoir un trou d’air et que l’on va parler d’autre chose. J’ai fait le test avec tout le monde. Sauf avec Mamie-Rose.

 

Alors ce matin, j’ai voulu voir si, elle aussi, elle devenait dure de la feuille à ce moment-là.

 

— Mamie-Rose, j’ai l’impression que personne ne me dit que je vais mourir.

 

Elle me regarde. Est-ce qu’elle va réagir comme les autres ? S’il te plaît, l’Étrangleuse du Languedoc, résiste et conserve tes oreilles !

 

— Pourquoi veux-tu qu’on te le dise si tu le sais, Oscar !

 

Ouf, elle a entendu.

 

— J’ai l’impression, Mamie-Rose, qu’on a inventé un autre hôpital que celui qui existe vraiment. On fait comme si on ne venait à l’hôpital que pour guérir. Alors qu’on y vient aussi pour mourir.

 

— Tu as raison, Oscar. Et je crois qu’on fait la même erreur pour la vie. Nous oublions que la vie est fragile, friable, éphémère. Nous faisons tous semblant d’être immortels.

 

— Elle est ratée, mon opération, Mamie-Rose ?

 

Mamie-Rose n’a pas répondu. C’était sa manière à elle de dire oui. Quand elle a été sûre que j’avais compris, elle s’est approchée et m’a demandé, sur un ton suppliant :

 

— Je ne t’ai rien dit, bien sûr. Tu me le jures ?

 

— Juré. On s’est tus un petit moment, histoire de bien remuer toutes ces nouvelles pensées.

 

— Si tu écrivais à Dieu, Oscar ?

 

— Ah non, pas vous, Mamie-Rose !

 

— Quoi, pas moi ?

 

— Pas vous ! Je croyais que vous n’étiez pas menteuse.

 

— Mais je ne te mens pas.

 

— Alors pourquoi vous me parlez de Dieu ? On m’a déjà fait le coup du Père Noël. Une fois suffit !

 

— Oscar, il n’y a aucun rapport entre Dieu et le Père Noël.

 

— Si. Pareil. Bourrage de crâne et compagnie !

 

— Est-ce que tu imagines que moi, une ancienne catcheuse, cent soixante tournois gagnés sur cent soixante-cinq, dont quarante-trois par K.-O., l’Étrangleuse du Languedoc, je puisse croire une seconde au Père Noël ?

 

— Non.

 

— Eh bien je ne crois pas au Père Noël mais je crois en Dieu. Voilà.

 

Évidemment, dit comme ça, ça changeait tout.

 

— Et pourquoi est-ce que j’écrirais à Dieu ?

 

— Tu te sentirais moins seul.

 

— Moins seul avec quelqu’un qui n’existe pas ?

 

— Fais-le exister.

 

Elle s’est penchée vers moi.

 

— Chaque fois que tu croiras en lui, il existera un peu plus. Si tu persistes, il existera complètement. Alors, il te fera du bien.

 

— Qu’est-ce que je peux lui écrire ?

 

— Livre-lui tes pensées. Des pensées que tu ne dis pas, ce sont des pensées qui pèsent, qui s’incrustent, qui t’alourdissent, qui t’immobilisent, qui prennent la place des idées neuves et qui te pourrissent. Tu vas devenir une décharge à vieilles pensées qui puent si tu ne parles pas.

 

— O.K.

 

— Et puis, à Dieu, tu peux lui demander une chose par jour. Attention ! Une seule.

 

— Il est nul, votre Dieu, Mamie-Rose. Aladin, il avait droit à trois vœux avec le génie de la lampe.

 

— Un vœu par jour, c’est mieux que trois dans une vie, non ?

 

— O.K. Alors je peux tout lui commander ? Des jouets, des bonbons, une voiture…

 

— Non, Oscar. Dieu n’est pas le Père Noël. Tu ne peux demander que des choses de l’esprit.

 

— Exemple ?

 

— Exemple : du courage, de la patience, des éclaircissements.

 

— O.K. Je vois.

 

— Et tu peux aussi, Oscar, lui suggérer des faveurs pour les autres.

 

— Un vœu par jour, Mamie-Rose, faut pas déconner, je vais d’abord le garder pour moi !

 

Voilà. Alors Dieu, à l’occasion de cette première lettre, je t’ai montré un peu le genre de vie que j’avais ici, à l’hôpital, où on me regarde maintenant comme un obstacle à la médecine, et j’aimerais te demander un éclaircissement : est-ce que je vais guérir ? Tu réponds oui ou non. C’est pas bien compliqué. Oui ou non. Tu barres la mention inutile.



À demain, bisous, Oscar.

P.-S. Je n’ai pas ton adresse : comment je fais ?

E então, o que você achou da primeira carta do livro Oscar et la Dame Rose? Gostou? Achou difícil acompanhar a leitura ou teve dificuldade com os vocabulários? E as perguntas? Escreva as respostas aqui nos comentários para que eu possa corrigir! E não se esqueça, sempre lançarei um capítulo do livro junto com o áudio para que você faça uma imersão maravilhosa!

 

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À la prochaine,

Elisa.

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